Les tests de concentration et d’observation du concours infirmier

L’épreuve des tests d’aptitude du concours infirmier « a pour objet d’évaluer les capacités de raisonnement logique et analogique, d’abstraction, de concentration, de résolution de problème et les aptitudes numériques » des candidats.

Cette épreuve comprend donc un ou plusieurs tests spécifiquement dédiés à évaluer la capacité des candidats à se concentrer efficacement. Pourquoi ces tests ? En quoi consistent-ils et comment s’y préparer ?

D’une part, on aurait du mal à imaginer un infirmier ne sachant pas se concentrer lors de la réalisation d’un soin, de la lecture d’une prescription médicale, de la préparation d’une perfusion, d’un échange avec une personne soignée ou d’une transmission orale ou écrite. Ne pas faire d’erreur est primordial et la capacité à se concentrer est indispensable…

D’autre part, c’est aussi la capacité d’observation des candidats qui est évaluée dans les tests dits de concentration. Les infirmiers doivent en effet être capables d’observer très finement tout ce qui les entoure afin, par exemple, de déceler les moindres changements chez les personnes soignées, de repérer leurs problèmes de santé, de surveiller l’efficacité des traitements et leurs effets secondaires…

D’où la légitimité de vérifier ces capacité auprès des candidats aspirant à devenir infirmier.

L’épreuve comprend donc des tests un peu analogues au jeu de « Où est Charlie ? » ou au jeu des sept erreurs. Pour réussir ces tests, vous devrez allier méthode, rigueur, rapidité, observation et concentration.

Tout d’abord nous vous conseillons de vous intéresser à votre environnement de travail. Inutile d’espérer réussir à aller vite et bien si votre table croule sous des feuilles volantes, si vos surligneurs sont secs et n’écrivent plus ou si vos crayons sont mal taillés… La place doit être nette et propre !

Ensuite, il est important que vous soyez en bonne forme physique et disponible : avoir bien dormi, s’être bien nourri, avoir de l’eau à portée de main, disposer du temps nécessaire, être sûr de ne pas avoir besoin de s’absenter…

Bien sûr, il est utile d’évacuer le stress autant que possible, d’être calme, de respirer profondément avant de commencer.

Après vient le plus compliqué : vous devrez éliminer vos pensées parasites. Chaque fois que vous vous surprendrez à penser à autre chose (à cause de la réflexion désagréable d’un voisin, de l’exercice de la page précédente que l’on n’a pas su résoudre, des bruits de la rue…), il vous faudra évacuer cette pensée et revenir sur le test. C’est une vraie discipline que vous devrez mettre en œuvre. Avec toute la rigueur possible.

Il est utile enfin de vous exercer. Votre premier exercice pourra être de fixer un objet, intensément pendant une ou deux minutes, de le regarder et de l’analyser sous toutes ses coutures : ses couleurs, ses contours, sa texture… et de vous interdire toute autre pensée. Ensuite vous pourrez élargir l’exercice à son environnement immédiat : la table sur lequel est posé l’objet, le sol, les murs, la porte… Vous pouvez aussi réciter mentalement les tables de multiplication, compter à l’envers de trois en trois afin de parvenir à rester concentré aussi longtemps que possible. L’entraînement à partir d’annales de concours est facile à réaliser. Il n’est pas nécessaire d’être accompagné. Il suffit d’un peu de discipline et d’organisation.

Les tests de concentration peuvent représenter de 15 à 50% de la note totale de l’épreuve. Il n’y a pas de secret, pas de piège, juste de l’observation, de la concentration, de la méthode et de la rigueur.  Les personnes qui s’entraînent progressent vite. Cela vaut la peine d’y réfléchir afin de vous y préparer le mieux possible.