Avant de parler du taux de réussite, il faut rappeler une évidence. La réussite à un concours est surtout et avant tout la réussite du candidat. C’est lui qui a travaillé pour arriver à ce résultat, c’est lui qu’il faut féliciter et c’est à lui qu’en revient avant tout le mérite.
Ce serait tellement facile de juger de la qualité d’une prépa en se basant sur son taux de réussite ! Il suffirait de le demander à chacune d’elle et le choix serait immédiat.
Le taux de réussite parait être un indicateur simple. Il s’agit du rapport entre le nombre de candidats qui ont réussi le concours sur le nombre de ceux qui l’ont passé.
- Malheureusement la réalité est plus complexe.
Tel organisme peut revendiquer un taux de réussite de 95% et tel autre un taux de 92,892%. Dans les deux cas :
- Rien ne prouve que ce soit vrai,
- Rien ne prouve que ce soit comparable (les calculs peuvent être différents),
- Rien ne prouve que ce soit fiable (ce sont les candidats qui sont dépositaires de leur propres résultats et rien ne les oblige à les communiquer à leur organisme de prépa).
- Quels sont les candidats qui passent les concours ?
De qui parle-t-on ? La réponse à cette question est cruciale pour analyser le taux de réussite d’une prépa.
- Lorsque l’on détaille la disparité des candidats (et plus particulièrement celle des candidats aux concours des secteurs sanitaires et sociaux), on ne peut que relativiser la pertinence d’un taux de réussite global. Prenons par exemple une préparation au concours infirmier. Dans une même session, on peut rencontrer :
- un bachelier de 17 ans,
- un étudiant qui a échoué deux fois en 1ère année de médecine,
- un aide-soignant qui après plusieurs années d’expérience professionnelle et parce qu’il a le bac décide de se présenter au concours,
- un demandeur d’emploi qui a fait un bilan de compétence,
- ou encore une personne de cinquante ans qui exerçait un métier de comptable, de fleuriste ou de logisticien et qui est en reconversion professionnelle.
- Les candidats ont-ils été sélectionnés à l’aide de tests à l’entrée de la prépa ? L’incidence est évidemment directe sur le taux de réussite global.
- Comment calcule-t-on le taux de réussite ?
- Des candidats peuvent abandonner en cours d’année et ne pas passer le concours.
Prenons 3 candidats : 2 réussissent le concours et le 3ème avait abandonné la prépa en cours d’année.
Le taux de réussite est-il de 66% (2/3) ou de 100% (2/2) ?
- Le taux de réussite s’appuie-t-il sur les candidats qui ont été admissibles ou sur tous les candidats qui se sont présentés ?
Prenons 3 candidats : le 1er n’est pas admissible, le 2ème l’est mais échoue à l’oral et le 3ème réussit le concours.
Le taux de réussite est-il de 33% (1/3) ou de 50% (1/2 admissibles) ?
- Les candidats peuvent présenter un concours à l’issue de leur prépa, échouer une première fois et réussir le concours six mois plus tard.
Prenons 3 candidats : le 1er échoue la 1ère fois mais réussit six mois plus tard, les 2 autres réussissent.
Le taux de réussite est-il de 66% (2/3) ou de 100% (3/3, sur six mois à l’issue de la prépa, ils ont tous été admis) ?
- Les candidats passent souvent plusieurs concours.
Prenons 3 candidats : ils passent tous deux concours et ne réussissent qu’un concours sur deux.
Le taux de réussite est-il de 50% (3/6, sur 6 concours, 3 ont été réussis) ou de 100% (3/3, sur 3 candidats, 3 ont été admis) ?
- Les candidats peuvent être admis sur liste principale ou complémentaire.
Prenons 3 candidats : le 1er est admis, le 2nd est admis sur liste complémentaire mais finit par être pris, le 3ème est admis sur liste complémentaire mais n’est pas pris.
Le taux de réussite est-il de 100% (3/3, ils ont tous réussi leur concours au moins sur liste complémentaire), de 66% (2/3 intégreront une école) ou de 33% (1/3 est sur liste principale) ?
- Et quid des candidats qui n’ont pas transmis leurs résultats à l’organisme de prépa ?
Prenons 3 candidats : les 2 premiers sont admis et le dernier n’a pas transmis ses résultats.
Le taux de réussite est-il de 100% (2/2) ou de 66% (2/3) ?
Par conséquent, on le comprend, le taux de réussite n’est pas un indicateur fiable. De plus, il n’a rien d’officiel : aucun organisme de préparation aux concours n’est obligé d’en rendre compte ni d’appliquer un même calcul. Il est donc impossible de l’utiliser pour comparer une préparation à l’autre, il s’agit simplement d’un argument publicitaire.
Pour choisir une prépa, il faut prendre le taux de réussite pour ce qu’il est : un élément parmi d’autres (l’effectif, l’expérience des formateurs, le prix de la formation, les témoignages des anciens stagiaires…)
En conclusion, la vraie leçon c’est que la réussite à un concours dépend principalement de la motivation et du travail de celui qui le passe.
Et si, en faisant sa prépa, une personne se rend compte que ce métier n’est pas fait pour elle et change de projet, n’est-ce pas aussi une réussite ?
Prépas : pertinence du taux de réussite ?
Avant de parler du taux de réussite, il faut rappeler une évidence. La réussite à un concours est surtout et avant tout la réussite du candidat. C’est lui qui a travaillé pour arriver à ce résultat, c’est lui qu’il faut féliciter et c’est à lui qu’en revient avant tout le mérite.
Ce serait tellement facile de juger de la qualité d’une prépa en se basant sur son taux de réussite ! Il suffirait de le demander à chacune d’elle et le choix serait immédiat.
Le taux de réussite parait être un indicateur simple. Il s’agit du rapport entre le nombre de candidats qui ont réussi le concours sur le nombre de ceux qui l’ont passé.
Tel organisme peut revendiquer un taux de réussite de 95% et tel autre un taux de 92,892%. Dans les deux cas :
De qui parle-t-on ? La réponse à cette question est cruciale pour analyser le taux de réussite d’une prépa.
Prenons 3 candidats : 2 réussissent le concours et le 3ème avait abandonné la prépa en cours d’année.
Le taux de réussite est-il de 66% (2/3) ou de 100% (2/2) ?
Prenons 3 candidats : le 1er n’est pas admissible, le 2ème l’est mais échoue à l’oral et le 3ème réussit le concours.
Le taux de réussite est-il de 33% (1/3) ou de 50% (1/2 admissibles) ?
Prenons 3 candidats : le 1er échoue la 1ère fois mais réussit six mois plus tard, les 2 autres réussissent.
Le taux de réussite est-il de 66% (2/3) ou de 100% (3/3, sur six mois à l’issue de la prépa, ils ont tous été admis) ?
Prenons 3 candidats : ils passent tous deux concours et ne réussissent qu’un concours sur deux.
Le taux de réussite est-il de 50% (3/6, sur 6 concours, 3 ont été réussis) ou de 100% (3/3, sur 3 candidats, 3 ont été admis) ?
Prenons 3 candidats : le 1er est admis, le 2nd est admis sur liste complémentaire mais finit par être pris, le 3ème est admis sur liste complémentaire mais n’est pas pris.
Le taux de réussite est-il de 100% (3/3, ils ont tous réussi leur concours au moins sur liste complémentaire), de 66% (2/3 intégreront une école) ou de 33% (1/3 est sur liste principale) ?
Prenons 3 candidats : les 2 premiers sont admis et le dernier n’a pas transmis ses résultats.
Le taux de réussite est-il de 100% (2/2) ou de 66% (2/3) ?
Par conséquent, on le comprend, le taux de réussite n’est pas un indicateur fiable. De plus, il n’a rien d’officiel : aucun organisme de préparation aux concours n’est obligé d’en rendre compte ni d’appliquer un même calcul. Il est donc impossible de l’utiliser pour comparer une préparation à l’autre, il s’agit simplement d’un argument publicitaire.
Pour choisir une prépa, il faut prendre le taux de réussite pour ce qu’il est : un élément parmi d’autres (l’effectif, l’expérience des formateurs, le prix de la formation, les témoignages des anciens stagiaires…)
En conclusion, la vraie leçon c’est que la réussite à un concours dépend principalement de la motivation et du travail de celui qui le passe.
Et si, en faisant sa prépa, une personne se rend compte que ce métier n’est pas fait pour elle et change de projet, n’est-ce pas aussi une réussite ?
10 ans ago • Informations • Tags: préparation concours auxiliaire puériculture; prépa concours infirmier;prépa concours aide-soignant