Comment faire pour ne pas réussir son concours
Par Anaïs Dattner (www.elzeralde.fr)
Notre expérience nous a permis d’analyser les différentes causes d’échec aux concours sanitaires (concours d’entrée en institut de formation en soins infirmiers (IFSI), concours d’entrée en institut de formation d’aides-soignants (IFAS), concours d’entrée en institut de formation d’auxiliaires de puériculture (IFAP)….) et sociaux (concours d’entrée en école d’éducateur spécialisé, concours d’entrée en école d’éducateur de jeunes enfants, concours d’entrée en école d’assistant des services sociaux…). Voici les erreurs les plus fréquentes :
Avant le concours :
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Ne pas s’être renseigné sur le déroulement des différentes épreuves
Certains candidats ne se renseignent pas sur les modalités du concours. Ils ne connaissent que les horaires et l’intitulé des épreuves. Ils se retrouvent le jour J, assis là, derrière leur petite table, parmi des centaines d’autres, devant une feuille sur laquelle ils ne savent pas quoi écrire tant ils sont déstabilisés par les modalités des épreuves qui ne correspondent pas aux représentations qu’ils en avaient.
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Ne pas s’être entrainé
De nombreux candidats échouent, parce qu’ils ne se sont pas suffisamment entrainés. Même parmi ceux qui ont fait une prépa, il n’est pas rare de voir échouer ceux qui n’ont fait qu’être présents pendant la formation et qui n’ont pas travaillé régulièrement chez eux. Le plus souvent ils réussissent à la session suivante après s’être décidés à travailler chez eux. Passer un concours, quel qu’il soit, demande une préparation. Il est indispensable de s’entrainer avec des annales afin de se familiariser avec les différentes épreuves et de repérer ses lacunes pour pouvoir s’améliorer. Il est nécessaire, au minimum, d’acheter un livre de préparation et de s’entrainer régulièrement, si possible dans les conditions du concours. L’idéal est de s’inscrire dans une préparation aux concours afin d’être accompagné dans son travail, de bien comprendre les consignes, d’apprendre à répondre au mieux aux questions posées, d’améliorer ses connaissances et de développer ses compétences à l’écrit comme à l’oral.
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Ne pas avoir réfléchi sur ses motivations et son projet professionnel
Les métiers des secteurs sanitaire et social nécessitent de réelles motivations. Certains candidats se présentent un peu par hasard, ils n’ont pas réfléchi à leur projet, ils ne savent pas très bien où ils mettent les pieds… Même s’ils parviennent à réussir l’écrit, ils ne seront pas sélectionnés à l’oral. On ne devient pas infirmier, aide-soignant, éducateur ou assistant des services sociaux par hasard. Il faut montrer au jury que ce projet est mûrement réfléchi. Il faut savoir exprimer ses motivations. Il est même vivement conseillé d’avoir une expérience professionnelle ou bénévole pour les métiers du secteur social, et d’avoir échangé avec des professionnels de la santé pour les métiers du secteur sanitaire.
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Manquer de curiosité intellectuelle
Certains candidats semblent n’avoir rien vu, rien entendu de ce qu’il se passe autour d’eux. Ils ne savent pas, par exemple, expliquer ce qu’est une alimentation équilibrée, illustrer par des exemples les difficultés rencontrées par les personnes âgées, définir des termes tels que « santé », « précarité », « accompagnement », discuter de l’actualité… Les professionnels de la santé s’intéressent à tous les thèmes de culture sanitaire et sociale et les travailleurs sociaux à l’actualité économique et sociale. Si ces sujets ne vous paraissent pas dignes d’intérêt, il vaut peut-être mieux choisir un autre métier.
Lors de l’épreuve écrite :
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Ne pas prendre le temps de bien lire la consigne
Le jour du concours, le temps est compté. Il faut aller vite. Certains négligent donc de bien lire les questions qui leur sont posées afin de bien les comprendre. De nombreux candidats échouent aux concours en ne répondant pas précisément aux questions posées. C’est le fameux « hors sujet ». Nos métiers nécessitent beaucoup de rigueur intellectuelle et de précision, nous devons avoir une compréhension fine des situations dans lesquelles se trouvent les personnes que nous accompagnons ou que nous soignons. Nous ne pouvons pas être « hors sujet ».
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Être trop fatigué
Il peut être vraiment néfaste de se mettre à réviser et à s’entraîner juste avant le concours. Le résultat est souvent une grande fatigue accumulée accompagnée d’un stress accru. Ceci mène souvent tout droit à l’échec. Il est préférable de ne pas réviser les jours précédant le concours et, si possible, de prendre du repos, de se détendre. Les connaissances du candidat seront toujours là même s’il n’a pas révisé la veille et en plus, ses idées seront claires ! Pour bien comprendre les consignes et rédiger des réponses claires et précises, il faut être « en forme ».
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Manquer d’ouverture d’esprit
Avoir des idées arrêtées, connaitre les solutions à tous les problèmes, se montrer trop sûr de soi, ne sera pas bien perçu par les correcteurs. Les professionnels de la santé et les travailleurs sociaux accompagnent et soignent des personnes en difficulté. Les situations dans lesquelles se trouvent ces personnes sont, la plupart du temps, extrêmement complexes. Il ne s’agit pas, le plus souvent, de leur imposer des solutions mais de les accompagner, sans les juger, afin qu’elles trouvent elles-mêmes des solutions. Une grande ouverture d’esprit est nécessaire dans nos professions.
Épreuve orale :
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Avoir un « look » ou un comportement inadapté
Certains candidats se présentent devant le jury avec une tenue qui ne correspond pas à la situation (en short et en tongs, en mini jupe, avec un décolleté profond…), une tenue négligée (jean déchiré, jogging…), des vêtements sales (chaussures boueuses, chemise blanche au col et aux poignets douteux…), ou bien en blouse blanche. D’autres portent des T shirts avec des inscriptions ou des illustrations qui passent mal aux yeux du jury (par exemple une femme qui fume une cigarette, une tête de mort…). D’autres encore gardent leur manteau et leur écharpe… Ces tenues ne sont pas adaptées le jour du concours. Il est recommandé de porter des vêtements propres et neutres, que le candidat aime bien et dans lesquels il se sent bien.
En ce qui concerne le comportement, on voit des candidats entrer sans dire bonjour aux membres du jury, s’assoir sans y avoir été invités, s’avachir sur leur chaise, regarder le jury d’un air agressif ou se montrer trop « cool »… Il est nécessaire lors d’une épreuve orale de respecter les règles élémentaires de la politesse et de respecter le jury.
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Ne pas écouter les membres du jury
Le stress fait parfois beaucoup de dégâts lors de l’épreuve orale. Le premier est de rester dans sa bulle, de ne pas écouter précisément les questions posées par le jury et de répondre à côté
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Avoir préparé ses réponses et les avoir apprises «par cœur»
Souvent les candidats se sont préparés à répondre à des « questions types » avant l’épreuve et ils récitent des réponses apprises par cœur qui ne « collent » pas toujours avec les questions du jury. C’est ce que les membres des jurys de concours appellent « l’effet prépa ». Certains candidats apprennent à réciter des réponses « plaquées » qui sont soi-disant les « bonnes réponses ». Or il n’y a pas de « bonnes réponses » ! Les prépas de qualité apprennent aux candidats à parler d’eux-mêmes avec naturel et authenticité. Le travail du candidat est alors d’améliorer sa connaissance de soi et sa confiance en soi.
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Ne pas avoir de connaissances sur le métier et sur la formation
Lors des épreuves orales, les jurys de concours sont parfois très surpris d’avoir devant eux des candidats qui ne connaissent presque rien du métier qu’ils ont choisi et presque rien de la formation. Comment peut-on montrer à un jury que l’on est motivé par un métier sans être capable d’en parler autrement qu’à travers des clichés répandus dans le grand public, ou pire, dans les séries américaines ? Nos professions sont règlementées, elles sont décrites très précisément dans des référentiels facilement accessibles sur Internet. De plus les professionnels sont prêts à parler de leurs métiers lorsqu’on les interroge. Il en est de même pour la formation. Comment peut-on convaincre un jury que l’on est prêt à suivre trois années de formation, sans rien connaître du déroulement de la formation, sans savoir ce qu’on l’on va y apprendre ?
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Émettre des jugements de valeur
Un candidat qui juge les personnes dont il parle, qui se montre intolérant, qui dévoile dans son discours des idées racistes, homophobes, misogynes… Décider si ce que vivent les personnes est bien ou mal n’est surtout pas le travail d’un soignant ou d’un travailleur social. Si un candidat émet des jugements de valeur, il ne pourra pas réussir l’épreuve orale.
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Ne pas savoir remettre ses idées en question
Le jury contredit souvent le candidat afin de lui donner la possibilité de remettre ses idées en questions. Si le candidat reste sur sa position et ne parvient pas à nuancer ses propos ou à rectifier un jugement, il risque fort d’avoir une note éliminatoire.
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Se laisser déstabiliser par les questions
Les candidats ont souvent des aprioris négatifs sur les membres du jury. Ils pensent que ces derniers vont tout faire pour les déstabiliser. Il arrive, effectivement qu’un candidat soit déstabilisé. Ceci se produit dans les cas suivant :
- Le candidat aborde un sujet ou parle d’un concept et lorsque le jury lui demande d’expliquer de quoi il parle, il est incapable de le faire.
- Le candidat commence à émettre des idées qui sont à la limite du jugement de valeur ou un avis tranché sur une question délicate. Lorsque le jury le contredit, il se sent très mal et ne comprend pas qu’on essaye de l’aider.
- Le candidat est « hors sujet » et il ne comprend pas que le jury essaye de le recentrer sur la question posée.
Les membres des jurys de concours sont des soignants, des travailleurs sociaux des psychologues… Ce sont des personnes qui, elles aussi se sont trouvées en situation d’épreuves orales. Elles connaissent l’enjeu de ces épreuves. Elles ont à cœur d’évaluer les candidats avec le plus d’objectivité possible. Il est important de bien comprendre que ces personnes n’ont aucun intérêt à déstabiliser les candidats. Les questions qui pourraient sembler « déstabilisantes » sont en réalité une chance offerte par le jury au candidat pour préciser, améliorer, nuancer ou corriger ses propos.
Cette épreuve est en réalité un entretien recrutement. Les candidats doivent donner envie au jury de les accueillir dans l’école et sur les lieux de stage et de travailler avec eux lorsqu’ils seront diplômés.
nassima
22/06/18 @ 15:36
Bonjour,
j’ai passé l’oral d’infirmier et le jury m’a posé une question du genre:comment vous adapterais vous et pourriez vous vous adaptés dans une promotion ou il y a que des Etudiants plus jeune que vous? A vrai dire,je savais pas trop quoi répondre à la question,je leur est dit que j’ai 38 ans et que reprendre les études n’était pas un frein pour moi bien au contraire,cela me permettra d’apprendre de nouvelles choses,d’apprendre des autres quelques soit l’age et de m’enrichir de savoirs pour etre au mieux former et acquérir les compétences necessaires à la profession d’infirmier.
A votre avis est ce que la reponse etait appropriée ou ai je fait du hors sujet??et que faut il repondre dans ce type de question? merci pour votre aide
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stephan dattner
22/06/18 @ 15:52
Bonjour,
la première chose c’est d’être soi-même et répondre honnêtement à la question. Il ne peut donc pas y avoir de recettes magiques pour telle ou telle question.
Le jury cherche en fait à savoir si vous avez réfléchi à votre projet et s’il est solide. En vous posant ce type de questions il challenge votre réflexion.
Plus que le contenu de votre réponse, qui me parait sans problème, c’est bien votre attitude dans votre réponse qui aura compté. Si le jury vous a senti pris un peu en défaut mais si en réfléchissant avec lui vous avez montré qui vous étiez et comment vous abordiez cette question c’est probablement ce qu’il espérait.
Par ailleurs, vous auriez pu faire remarquer au jury que notre époque promeut la formation tout au long de la vie et que la plupart des gens vont être appelés à changer plusieurs fois de métiers au long de leur carrière… Et donc à se former quel que soit leur âge et celui de leurs collègues.
Stephan
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Magy
13/04/16 @ 14:03
Je viens de passé un concours AS on m’a poussé la question avez vous fait d autre concours. J ai répondu oui et après on la demandé si l école la plus proche de chez moi me prenné qu’ elle école je choisirai. La je me suis trouvé déstabiliser et je s avais pas trop quoi répondre . Pouvez vous m aidé sur ses question qui peuvent se representé. Que faut il repondre .
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stephan
13/04/16 @ 19:55
Il faut répondre sincèrement (comme d’ailleurs à toutes les autres questions du jury) et ensuite argumenter sa réponse. Vous pouvez très bien expliquer par exemple que vous choisiriez l’école la plus près de chez vous pour gagner en temps de transport et donc en qualité de vie, tout en montrant votre intérêt pour cette école en particulier (dire pourquoi vous avez choisi de présenter précisément le concours de cette école?)
Stephan
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HOCRELLE
10/02/16 @ 19:36
ma fille a passe le concour educateur specialise a l afertés elle a reçu un courrier en disant qu elle était admissible pour passer l oral ,elle envois lettre de motivation pour l oral l école lui envoi un sms en lui disant qu elle était idnamissible je comprends pas ?
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stephan
10/02/16 @ 21:05
Bonjour,
je pense que vous devriez peut-être contacter l’école pour avoir l’explication précise de ce qui s’est passé,
Stephan
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Julien Sophie
21/07/15 @ 7:14
Merci, vos aides vont m’être précieuses.
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Pierre-Yves SESE
25/09/14 @ 21:13
Bonjour, j’ai 50 ans et me destine à travailler comme aide soignant. J’ai réussi l’examen écrit mais attends ma convocation pour l’oral. Il devrait y avoir 300 candidats (parait il) d’après la formatrice qui nous encadrait sur la prépa-concours. Sachant que je suis retenu pour une formation dAVS qui ne me plait pas du tout j’ai peur de perdre le bénéfice de cette formation si j’échoue l’oral d’ AS. De plus je suis au chômage et bientôt en fin de droits. On me dit qu’un tiens vaut mieux que deux tu l’auras.
Dur choix ! ! !
Avez vous un conseil à me donner,svp, car je crains de regretter de me former comme AVS. Merci.
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stephan
25/09/14 @ 21:36
Bonjour,
l’important c’est d’y croire et de partir gagnant. Ensuite pourquoi ne pas discuter en détail du sujet avec votre formatrice ou avec un autre professionnel ?
De manière générale, il vaut mieux se retrouver en position de choisir entre deux voies ouvertes devant soi plutôt que de spéculer sur le futur. Autrement dit: passez l’oral du concours AS, réussissez-le et ensuite réfléchissez au choix qui s’ouvre devant vous sachant que la seule chose importante est de construire votre avenir.
Stephan Dattner
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artigue
11/01/16 @ 0:24
Bonjour Pierre YVes
alors ou en etes vous ? Avez vous reussi le concours as ? Je suis comme vous 48 ans et je desire devenir aide soignante… je l ai passe deux fois… la 1ere fois trop stressee… la deuxième je l ai eu mais sur liste complementaire… j ai eu 13…. j etais secretaire pendant des annees puis différents emplois… negociatrice, receptionniste, etc mon dernier job ete assistante de vie mais c etait peu valorisant même si j aimais le contact avec les personnes agees… beaucoup de menage…. je vais etre au chomage… et je compte me representer au concours as… bon courage …
sophie
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